Sara Danièle Michaud, enseignante au Département de français du cégep de Saint-Laurent, fait paraitre l’ouvrage Cicatrices.
De la collection Miniatures, chez Nota Bene, Cicatrices regroupe des carnets très personnels qui méditent une question fondamentale : à quel point peut-on penser la maternité comme une expérience de conversion ?
« La mère est apparue parce que tu t’es mise à exister, tout doucement d’abord, une petite perle de vie fragile dans une coquille de peau, puis à hauts cris, à vif, sans le redoublement de la peau. Tu existes, de toutes les façons qui sont les tiennes, et mon être mère est irrémédiable. Mais je n’écris pas ma conversion en mère, ce serait trop beau de correspondre à ce point à sa mise en scène, non, je suis mère parce que j’écris. C’est en poursuivant la cicatrice, en la traçant dans un journal de conversion que la mère existe. Il y a eu l’incision, puis toi, et la cicatrice qui en reste n’est que superficielle, elle tient très bien à la peau, mais pas au reste. C’est peut-être parce qu’elle ne tient pas qu’il faut constamment la tailler et la recoudre et la retailler et l’écrire. »
Sara Danièle Michaud, enseignante en français et autrice
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Peu avant les fêtes de fin d’année est également parue une Bibliothèque de l’essai, hébergée par la collection Contre-Jour, à laquelle ont notamment participé Sara Danièle Michaud, Frédérique Bernier et Jean-François Bourgeault, enseignants et enseignantes du Département de français, en collaboration avec Gabrielle Chevarier, anciennement enseignante en français au Cégep.
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